Un peu d’histoire

En 1905, deux sœurs de Saint Joseph (Sœur Marie Eléonore Mâchaux et Sœur Marie Théodorine Perrin) rêvent de fonder une institution religieuse de jeunes filles.
Le rez-de-chaussée d’un bâtiment situé 2, montée Haute Bise à Chambéry est libre, l’étage accueillant des locataires.
Dans la roche du mur d’enceinte, les deux sœurs découvrent une statue de Notre Dame. Leurs prières convergent alors vers la Vierge Marie, espérant une autorisation pour concevoir leur projet.

Deux jours avant le 8 décembre (fête de l’Immaculée Conception), leurs prières sont exaucées et le pensionnat Notre-Dame du Rocher peut ainsi voir le jour.

Le 14 décembre 1905, 28 élèves sont reçues dans la bâtisse. Les rentrées suivantes voient l’effectif augmenter.

La première guerre mondiale empêche les possibilités d’extension, qui auront finalement lieu en 1922.
Lors de la démolition de bâtiments, des pièces d’or sont trouvées dans un pot, permettant le paiement de la construction de nouveaux locaux.

Le 1er mai 1926, Monseigneur CASTELLAN, Archevêque de Chambéry, bénit solennellement la nouvelle Chapelle, qui servira de lieu de prière.

En septembre 1939 , le pensionnat devient caserne jusqu’à la rentrée des classes, puis prison en 1942 : 350 prisonniers y sont gardés par les Allemands. La sœur infirmière prodigue des soins aux blessés et malades.

En 1943, la directrice du Rocher sauve deux élèves juifs d’une rafle en les faisant fuir par les monts, escortés par une surveillante. Le 26 mai 1944, Chambéry est bombardée : 400 bombes sont lâchées, formant un poids total de plus de 100 tonnes.
On décompte 120 morts et environ 250 blessés.

Le pensionnat du Rocher n’est pas épargné. Alertés par le hurlement des sirènes, les élèves se réfugient dans l’arbi du Clos Savoiroux.(1)
A leur sortie, la principale maison du Rocher (celle de la chapelle du dortoir de l’Immaculée) est éventrée et les pilleurs commencent à vider les placards. Une équipe de garde s’organise pour surveiller les lieux, même la nuit.

Les sœurs vivent alors durant deux mois sans toit, sans fenêtre et sans porte. En octobre 1944, l’école, après quelques travaux, peut ouvrir de nouveau.

Il faut 5 ans pour tout reconstruire. En 1951, les écoles Jeanne d’Arc et du Rocher se regroupent.

En 1966-67, l’internat est transféré dans un bâtiment construit sur l’emplacement de la Visitation que les Sœurs de St Joseph rachètent aux Visitandines.

La loi du 31 décembre 1959 établit la signature d’un contrat avec l’Etat.

Les écoles privées de Chambéry se regroupent toutes et dès la rentrée de 1968, ce sont trois collèges et un lycée privés qui offrent un large éventail d’options aux élèves.

En 1972, la direction du Rocher est confiée à un laïc.

Depuis, les chefs d’établissements se succèdent et travaillent tous ardemment au bien-être et à l’éducation des élèves du collège.

Un document plus détaillé sur toute l’histoire du Rocher, avec des témoignages et des coupures presse, est consultable au CDI.

(1) C'est à la fin de 1938 que la municipalité d’Albert Perriol allait voter la construction d'un réseau d'abris pour l'ensemble de la ville de Chambéry. Dès le début de l'année 1939 était percé l'abri de Bellevue (500 m de long, capacité 3000 personnes). Ensuite c'est la colline de Lémenc qui va servir pour l'aménagement d'un abri sous le Clos Savoiroux (200 de long, capacité 1500 personnes). Cet abri va servir surtout aux établissements scolaires, en particulier l'Ecole du Rocher, avec une entrée dans la cour de l'établissement. Cet abri va permettre à l'ensemble des élèves d'être protégés lors du bombardement le 26 mai 1944. N'oublions pas que 6 bombes tombèrent sur l'école détruisant le bâtiment à gauche de l'entrée.
Aujourd'hui l'abri est encore utilisé pour les visites dont la fréquentation devient de plus en plus importante (Monsieur Jacques Viout de l’association Les amis du vieux Chambéry).